Dans le département de l’Aude, la question de la titularisation des assistants d’éducation est sur toutes les lèvres. À Carcassonne, une mobilisation sans précédent pourrait marquer un tournant décisif pour ces piliers du système éducatif. Alors que les débats s’intensifient, la communauté éducative attend avec espoir une reconnaissance longtemps espérée. Cette possible évolution législative pourrait non seulement valoriser le rôle de ces professionnels mais aussi améliorer la qualité de l’encadrement des élèves. Reste à savoir, vont-ils enfin obtenir la titularisation méritée ?
Le contexte de la titularisation
Un vent de changement souffle sur Carcassonne où les assistants d’éducation (AED) continuent de lutter pour obtenir un changement de statut, de contrat à durée déterminée (CDD) à contrat à durée indéterminée (CDI) après six ans de service. Cette demande fait suite à une loi adoptée en 2022, qui semble peiner à trouver une application homogène dans l’académie de Montpellier.
Mercredi dernier, un rassemblement majeur a eu lieu devant la Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale (DSDEN) à Carcassonne. Organisée par les syndicats FSU et SUD Éducation, cette mobilisation visait à mettre en lumière les cas de figures comme celui de Martin, un AED au collège Varsovie de Carcassonne, qui, malgré six années de service et des lettres de recommandation, n’a toujours pas été reclassé en CDI. Des pancartes exprimant la frustration et la demande d’équité étaient visibles, telles que “Pour Martin, un CDI réclamé à Varsovie” et “AED fâché après six années pas CDIsé”.
Les syndicats dénoncent une application inégale de la loi, certains AED ayant réussi à obtenir leur CDI tandis que d’autres, malgré des profils similaires, se voient refuser la transformation de leur contrat. Karine Abauzit de SUD Éducation qualifie la situation de “loterie”, critiquant la rectrice de Montpellier pour son manque de cohérence dans les décisions administratives. De son côté, Patrick Borde de la FSU souligne le manque de logique et l’absence de réponses justifiables venant de l’académie.
Précédents légaux et espoirs futurs
La législation récente offre certes une lueur d’espoir, mais la mise en œuvre demeure hésitante et inconsistante. Les syndicats, requérant des réponses claires et des critères transparents, souhaitent une application plus systématique du droit à la CDIsation pour éviter que le futur professionnel des assistants d’éducation ne soit laissé au hasard. Beaucoup espèrent que cette mobilisation marquera un tournant décisif pour les AED de l’Aude et au-delà.
L’issue de ces efforts collectifs se fera ressentir dans les procédures à venir. Avec une communauté éducative aussi mobilisée, on peut espérer une réponse favorable qui reconnaîtrait l’engagement et la contribution des assistants d’éducation à la réussite scolaire des élèves.
Source: www.lindependant.fr
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