Récemment, une saisissante recherche universitaire vient jeter une ombre sur l’efficacité des programmes destinés à promouvoir le bien-être des employés sur leur lieu de travail. En particulier, les sessions de pleine conscience, les formations pour gérer l’anxiété professionnelle et les dispositifs d’accompagnement psychologique qui ont proliféré dans l’univers corporate semblent être mis en doute.
Les sessions de développement personnel en milieu professionnel
Si l’on en croit des chiffres provenant du Royaume-Uni, une entreprise sur deux a intégré de telles pratiques managériales. Toutefois, les conclusions d’une enquête dirigée par William Fleming de l’Université d’Oxford, indiquent que ces mesures pourraient ne pas être aussi bénéfiques qu’espéré pour la santé mentale des salariés.
La méthodologie a consisté en l’analyse de données approfondie, recueillant les expériences de près de 46 000 employés issus de 233 firmes variées, au cours des années 2017 et 2018. Parmi cette population, 5 000 personnes avaient participé à des initiatives bien-être au sein de leur entreprise durant l’année. Néanmoins, à l’issue de l’étude, aucune distinction significative n’a été trouvée quant à l’état de santé mentale des participants par rapport à ceux qui ne s’étaient pas inscrits à ces programmes.
Le volontariat comme vecteur de santé mentale
À l’inverse des formations personnelles, l’effet positif des activités de volontariat organisées par les sociétés ressort nettement des résultats de l’enquête. Ces initiatives engendreraient un sentiment d’épanouissement notable et renforceraient les interactions sociales au sein des équipes. Les employés engagés dans ces actes de bénévolat se rapportent, pour la plupart, en meilleure forme psychologique.
Ce constat nécessite néanmoins une mise en perspective, car la disposition à s’investir dans des actions volontaires pourrait coïncider avec une santé mentale de base relativement positive, une motivation intrinsèque élevée étant nécessaire pour participer à ce genre d’activités.
La prépondérance des conditions de travail sur le bien-être
In fine, l‘étude de William Fleming souligne que le cadre et les conditions de travail sont les principaux facteurs impactant la qualité de vie en entreprise, surpassant largement les approches individuelles. Des changements structurels paraissent indispensables pour un véritable mieux-être des employés. Parmi ces changements figurent l’ajustement des horaires de travail, la mise en œuvre de méthodes de management bienveillantes et un personnel en nombre suffisant pour les besoins de l’entreprise.
Ces résultats interpellent sur l’importance de revoir les pratiques managériales et invitent à redéfinir les priorités en matière d’amélioration du bien-être au travail.
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